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Petite histoire raccourcie de la présence française en Algérie

En 1552, les frères LENCHE (d'origine corse), en vertu d'un privilège accordé par le gouvernement turc d'Alger fondent à 8 km à l'ouest de La Calle, le "Bastion de France" : pêche au corail. Détruit, ce bastion sera restauré en 1628 par un autre corse, Samson Napoléon. Abandonné en 1670, le Bastion de France sera relevé au moment de la fondation du port de La Calle par les Français entre 1815 et 1827.

En 1664, Louis XIV fait occuper Djilel (Djjidjelli) et fera bombarder Alger en 1682 et 1683, obligeant le dey (chef suprême) à lui restituer des esclaves chrétiens.

La conquête de l'Algérie, au XIX ème siècle est en fait définie simplement dans les instructions données à POLIGNAC, aristocrate de 57 ans, désigné comme Commandant en Chef des troupes devant débarquer en Algérie. "La France renonce à toute prétention sur les autres ports à l'ouest du Cap Rouge qu'elle a occupé autrefois. En échange et pour indemniser la France des préjudices subis par la destruction du port de La Calle, le Dey cède à sa Majesté très chrétienne la ville de Bône et un rayon de dix lieues autour de la ville". Il est aussi notifié à Polignac la destruction des fortifications d'Alger. La main-mise française ne sera effective qu'en 1850.

A cette époque, 95% des 3 millions d'habitants de l'Algérie sont regroupés en 515 tribus et les villes sont modestes : Alger compte 30.000 habitants, Constantine 20.000, Blida, Tlemcen et Médéa entre 7.000 et 8.000 seulement. Toujours à  cette époque, l'Algérie exporte des céréales mais les troupeaux (surtout les ovins) sont nombreux. L'habitat reste misérable ; l'hygiène est nulle et la mortalité infantile élevée.

Alger est donc occupée le 1 juillet 1830 et la capitulation du Dey signée le 5 juillet suivant. Oran est occupée le 4 janvier 1831 ; Bône en 1832 ; Bougie en 1833. Philippeville sera créée de toutes pièces en 1839 sur les vestiges de l'ancien port romain de Rusicadia, près de Stora, entre les collines du Djebel Skikda à l'est et du Djebel Ou Yaya à l'ouest.
Bugeaud pense que la pacification est réussie en 1847.

Apport des Français et Européens en Algérie :
après 1848, exode des condamnés ;
après le coup d'État du 2 février 1851, environ 10.000 personnes ;
après le traité de Francfort, 5.000 Alsaciens-Lorrains.
En Oranie, "ils" viennent d'Alicante, de Valence, de Catalogne et de Mahon (île de Minorque, dans les Baléares). A l'autre bout du pays, ce sont les Maltais, Toscans et Napolitains. Beaucoup seront pêcheurs à Stora et à La Calle.

Suite à la colonisation les villages fondés vont porter
soit des noms en l'honneur des fils de Louis Philippe : Robertville, Gastonville ;
soit les noms des 4 adjoints de Bugeaud : Bedeau, Cavaignac, Lamoricière et Pélissier ;
soit de grands noms de la conquête : Danrémont, Canrobert, Saint Arnaud, Mac Mahon
soit les noms des grands hommes : Ampère, Corneille, Pasteur ;
soit des noms de batailles : Palestro, Inkermann ;
soit des noms en souvenir de l'Alsace-Lorraine : La Robertsau, Rouffach, Ribauvillé.


SAIDA


SaÏda est un chef-lieu de canton situé à 65 km de Mascara (Oranais). D'une importance militaire considérable, en raison de sa position au seuil des Hauts Plateaux, Saida avait déjà été le siège d'un établissement romain. Elle fut l'une des capitales d'Abdel Kader, qui y mit le feu à l'arrivée de Bugeaud (1841). Dans l'édition du Larousse du début du XX ème siècle, la ville est présentée comme un centre agricole très actif : vignobles, céréales, orangers, citronniers, et bestiaux. Saïda compte alors 30.000 habitants et les principaux centres de colonisation sont Aïn-Nazereq et Charrier. Aïn-el-Hadjar ne figure même pas dans ce même Larousse des années 1905. Saida est une ville accueillante, sur la place centrale, un savant cadran solaire imaginé par un officier de la légion.
Communes de Saïda : 16
: Ain El Hadjar, Ain Sekhouna, Ain Soltane, Doui Thabet, El hassasna, Hounet, Maamora, Moulay Larbi, Ouled Brahim, Ouled Khaled, Saida, Sidi Ahmed, Sidi Amar, Sidi Boubekeur, Tircine, Youb.
On découvre ce nom de Saida avant de savoir où est située cette ville, il est imprimé sur des millions de bouteilles d'eau minérale plate. Avec la source de Hammam Boukhors, elle est devenue aujourd'hui la plus récente des sources minérales algériennes. La "Saida" est une eau de table à base de chlorure de sodium, potassium et magnésium, de sulfate de calcium et de carbonate de calcium et magnésium, très bonne pour la digestion et recommandée dans les affections rénales.









04/12/2010
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