Atlantis

Les artistes de la famille

Fiori Eval MONTI. (1898-1969)
Il rencontra maman au retour de son service militaire en 1919. Mais, habitant chez ses parents à El Milia (ou Djidjelli) et elle habitant chez les siens à Constantine, il lui écrivait de longues lettres soit en vers, soit qui se terminaient par un poème (source : tante Eliane qui était la petite soeur de Maman).
Ayant repris du service à l'armée, il se retrouva plus tard en Indochine. Mais, entre temps, il avait appris à jouer de la trompette. S'il n'a jamais joué dans une fanfare, à Saïgon, il jouait tous les soirs quelques airs dans le jardin familial et il se défendait assez bien. Suffisamment pour que, un soir, la famille voit s'arrêter devant la maison une très belle voiture, celle d'un directeur de banque de Saîgon qui cherchait à monter un orchestre de jazz et qui venait proposer à Papa d'en faire partie. C'est ainsi que notre père se retrouva mêlé à quelques soirées endiablées de l'époque.


Roger Marceau MONTI (frère de Papa). (1903-1976)
Mon oncle avait de nombreuses qualités artistiques. Dès les années 1950, alors que les pellicules couleur n'étaient pas encore beaucoup commercialisées, je me souviens qu'il retouchait certaines photos noir et blanc qu'il venait de prendre pour les transformer en photos couleur.
D'ailleurs, il peignait et je possède un petit tableau en souvenir de lui. Un bout de rocher, une maison sur ce roc, la plage en bas et un pin maritime pour compléter le paysage.
Mais, cet oncle a aussi écrit des poèmes et des chansons. Je possède une copie du très long poème de 24 strophes qu'il écrivit pour son frère quand notre père fut décoré de la Légion d'Honneur en 1949 à Alger. Voici la première strophe de  ce poème :

Pardonne à ton frangin de transgresser la règle
qui veut que les louanges viennent des aînés
Je suis resté, vois-tu, toujours le même espiègle
Et une fois encore, je vais te taquiner.

Il écrivait ses chansons "paroles et musique". J'en possède 5 qui sont : "Dans la rade un soir", dédicacée à Edmée le seconde épouse de Papa; "La fin de la vigie", une berceuse dédicacée à son frère; "Comme une caresse", une valse lente; "Sans toi sans ton amour", un tango; ou encore "Maouï, chant des îles".


Marc-Yvan MONTI (mon cousin, fils de Marceau ci-dessus).
Il possède lui-même son propre blog : cirtart.blog4ever.com
Vous y trouverez un très bel article avec photos concernant le Général Lamoricière, dont il est un fervent admirateur. Vous y trouverez aussi un très joli PPS concernant "Constantine, la ville de mon enfance" accompagné là aussi de très belles  images.
Enfin, Marc-Yvan s'étant mis à la peinture et je trouve qu'il peint joliment bien (ce compliment n'étant pas partisan), vous trouverez sur ce blog les photos en couleurs d'une vingtaine de ses tableaux.


Marjan MONTI.
Je termine, je crois, le clan des artistes de la famille.
Adolescent, j'étais pianiste d'un cours de danse classique et j'ai, moi aussi, monté avec 3 copains de l'époque un orchestre de jazz qui a fait un peu parler de lui à Constantine entre 1953 et 1957 (année de mon départ pour l'armée). Mais j'ai aussi écrit et déposé à la SACEM, au début des années 1970, quelques morceaux (paroles et musique) dont au moins 2 tangos, un fox-swing, 2 valses et deux ou trois chansons.
L'écriture, que je pratique toujours m'a apporté, dès l'âge adulte le plus grand nombre de satisfactions. J'ai écrit une pièce de théâtre qui a été jouée dans les années 1970. J'ai écrit déjà 12 ouvrages (poésie, nature  ou Histoire) qui m'ont valu plusieurs articles dans la presse régionale ou de certains pays (Canada, Cameroun, USA). Quelques-uns de mes poèmes sont parus dans les bulletins de l'Université Catholique de Beyrouth, au Cameroun ou encore à l'Université de Bluffton (Ohio); l'un même a été traduit en espagnol dans cette université pour y être étudié.
J'ai pratiqué la photo de façon suffisamment importante pour créer des diaporamas présentés pendant plus de 10 ans dans les écoles, MJC et Maisons de retraite (Pays de Loire, Région parisienne, Nièvre ou encore Nancy). Puis je suis passé au cinéma et, aujourd'hui, à la vidéo en numérique, d'où des films à chaque voyage que nous faisons.
Mais le touche-à-tout que je suis a aussi "écrit" 40 icônes (avec lesquelles j'ai participé à 3 expositions), pratique un peu la sculpture, la peinture (moins bien que mon cousin) et l'encadrement.
Enfin, mon dernier ouvrage est la confection d'un jardin japonais de 6 m² dans notre jardin.


Louis GALARD  (1878-1964).
C'est le grand-père de Marie-Louise, mon épouse. Il était officier d'intendance, mais cela ne l'empêcha pas d'écrire et de peindre.
Après un "Traité de Prosodie" manuscrit, il publia en 1910 et 1912 deux recueils de sonnets; et, comme chaque écrivain le fait, il adressa des exemplaires aux personnalités de l'époque, ce qui nous vaut aujourd'hui de posséder quelques autographes fameux des grands poètes du début du XXè siècle. En 1911, en garnison à Blida (Algérie), il écrivit 4 manuscrits de poésies (non édités) et composa également une quinzaine de "Chansons de route", lui aussi, paroles et musique.
Ses peinture à l'huile vont du petit format (10 x 15 cm) à de grands tableaux (au moins 60 x 100 cm). Ainsi, chacun de ses petits enfants (nous, mes beaux-frères et belles-soeurs) possède plusieurs tableaux de ce grand créateur.

L'arrière grand-père PLA.
Après ses études, il travailla dans l'école parisienne de HERMES d'où il sortit avec le titre de maître sellier-bourrelier. Son fils Alfred René lui succéda malgré une très bonne instruction et sa réussite au baccalauréat. Ce dernier, passionné de cheval, fit même naturaliser le sien après sa mort, cheval qu'il conservait pieusement dans son grand atelier de bourrellerie à Constantine et qui servait de temps à autre au Théâtre de la ville.






28/01/2009
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